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FOURMIES en AVESNOIS, suite par Claude Lompret.
23 juin 2019

FOURMIES - Historique de l’O.C.M. (Organisation Civile et Militaire de résistance française)

CP LIBÉ -FO (2)

Si la libération de la France fut l’œuvre des armées alliées et des Américains en particulier, il ne faut pas oublier que dans la France occupée, certains n’acceptèrent pas, dès les premiers jours, notre défaite et par leurs actions, aidèrent ceux-ci dans leur combat. Dès la fin de l’année 1940, quelques fourmisiens récupèrent les armes et explosifs laissés par les armées dans la forêt de Saint-Michel-Macquenoise et le long de la frontière belge. Ils aident au passage des prisonniers évadés et trois de leurs chefs furent arrêtés par les Allemands en février et avril 1943 ; deux furent fusillés à Bruxelles en octobre 43. Par la suite, le mouvement s’amplifia ; des réseaux s’organisèrent les Fourmisiens collaborèrent avec les réseaux C.N.D. (Confrérie Notre-Dame) et Wisigoth Lorraine base Espagne. Les aviateurs, les volontaires voulant rejoindre l’Angleterre étaient amenés par le réseau belge, hébergés, puis convoyés sur Paris et l’Espagne. En même temps, des actions furent menées sur les voies ferrées. En Juin 1943, déraillement d’un train de minerai et pour éviter les représailles sur la population, les mouvements du trafic SNCF (trains de blindés, trains d’essence), furent signalés au B.O.A. par radio. Les alliés envoyaient alors des avions pour mitrailler ces convois. Dès novembre 1943, se posa la question du ravitaillement des réfractaires et des évadés. Des actions furent entreprises sur les mairies d’Anor et de Wignehies pour la récupération des cartes de ravitaillement. En février 1944, le responsable du réseau fut arrêté, une coupure se produisit, mais l’action de l’O.C.M. reprit bientôt. Le groupe F.F.I. reçut des ordres de Londres pour retarder au maximum le déplacement des troupes vers la côte. Mars 1944 vit aussitôt l’arrestation et la déportation de plusieurs membres du groupe action, dont certain ne revinrent pas. En mai 44, un parachutage d’armes et d’explosifs eut lieu dans la région de Vervins. Ils allèrent chercher ces armes et en firent la remise aux divers groupes d’Etréaupont, Haudroy, Trélon, Glageon et Fourmies. Pour Fourmies, ces armes furent cachées dans une carrière et redistribuées ensuite. L’entrainement, pour la connaissance des explosifs et le maintien d’armes, avait lieu dans l’usine Noiret et en d’autres endroits. Le 24 juin 1944, sur la voie ferrée, plastiquage VG 350. - Le 1er juillet, coupures des lignes P.T.T.-S.N.C.F. - Le 2 juillet, voie III, 200 boîtes de connexion. - Le 7 juillet, sur la voie Hirson-Maubeuge, coupure d’un câble souterrain, causant un arrêt de plusieurs jours. - Le 13 juillet, voie Fourmies-Glageon VG 112, plastiquage des rails, également le 14 juillet, sur la 108/620 (arrêt 26 h). - Le 10 août, Km 111, attaque train de wagons citernes à la grenade. - Le 24 août, au Km 106, plastiquage du poste téléphonique SNCF. - km 107, 420/VG, train déraillé. - Le 26 août, Km 112, 100 mètres de voie plastiquée. - Le 28, Km 107, canon allemand sur wagon, déraillé, Le même jour, sur la route de Wignehies, un camion allemand endommagé. Ceci ne représente qu’une partie des actions engagées et nous passons également sous silence les menus sabotages journaliers, liaisons indispensables, collages d’affiches, tracts, dépistage, Gesta-Francistes, fabrication de nombreuses fausses cartes d’identité. Le 2 septembre 1944, prévenu de l’arrivée imminente des Américains, rassemblement des hommes d’action à l’usine Noiret, distribution des armes. Un F.F.I. posté aux Noires-Terres, signale aux Américains le départ précipité de deux chars allemands, et leur indique la direction qu’ils ont pris. D’autres F.F.I. se dirigent sur les centres vitaux à protéger : la Poste, les Six-ponts, la Centrale électrique. Ils entrent en contact avec des éléments allemands ; une auto mitrailleuse et un engin motorisé qui traversent Fourmies en tirant. Les Allemands feront demi-tour. Par la suite, plusieurs dizaines de ces F.F.I. s’engagèrent pour continuer le combat. Dès l’arrivée des Américains, afin d’éviter les vengeances personnelles et permettre à la justice de suivre son cours normal, les collaborateurs ou soupçonnés tels, sont arrêtés et gardés en lieu sûr. Des personnes compétentes de l’O.C.M. collaborent immédiatement avec les services municipaux, en attendant le retour aux pouvoirs légaux. En hommage à toutes les victimes de l’occupation nazie, nous pensons qu’il était bon de rappeler à nos concitoyens, en cette période de commémoration, l’action de l’O.C.M. à Fourmies et dans la région.

Voir ‘’Fourmies, Wignehies, Rocquigny’’ Libération de Fourmies Tome III, page 91 à 100, et ‘’Fourmies sur Verdure’’. Tome VIII, page 83 à 98.

Disponible à Fourmies : Librairie, Office de Tourisme, Ecomusée.

CP LIBÉ -FO (1)

Parution "Le Courrier de Fourmies " du 14 juin 2019

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