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FOURMIES en AVESNOIS, suite par Claude Lompret.
24 décembre 2018

FOURMIES - DIVRY FILATURE - 07 - 008

 

 

DIVRY

DIVRY & Cie

Théophile Divry (propriétaire et négociant demeurant à Ohain) forme avec Jean-Baptiste Michelet (négociant à Fourmies), Jacques-Joseph Hermant (propriétaire à Féron) et César Degaigne (propriétaire à Glageon), une société en nom collectif sous la raison sociale « Divry Michelet & Cie », par acte passé devant notaire, en date du 17 décembre 1852.  L’entreprise a pour but l’exploitation d’une filature de laine peignée située à Fourmies. Dès le 18 décembre 1852, le matériel d’exploitation est commandé à la société Schlumberger en Alsace. Le 21 août 1863, devant Maître Xavier Clavon, notaire à Fourmies, Jean-Baptiste Michelet cède ses parts, moyennant la somme de 50.000 francs. On procède alors à une reconstitution de la société. Une entête de lettre, datée du 12 mars 1864, porte la raison sociale : « Peignage système Schlumberger et filature de laine Divry et Cie ». En 1875, un tissage est adjoint à la filature de Fourmies. L’usine se spécialise dès lors dans la production de tissus de laines unies et armurées, pour robes et confections. A partir de 1886, le commerce de la maison ayant prospéré, l’usine seule, ne suffit plus à assurer la production. Divry se trouve alors dans l’obligation de faire travailler à façon dans les usines locales. L’activité augmente régulièrement entre 1890 et 1900, grâce à l’essor de l’industrie lainière dans la région de Fourmies. Cette dernière se hisse d’ailleurs au premier rang des centres producteurs de laines peignées en 1900 avec pas moins de 50 % de la production mondiale. En 1899, monsieur Léon Divry, neveu du fondateur, devient seul propriétaire de l’usine qui porte alors le nom de « Divry & Cie ». En 1902, il achète un tissage de 251 métiers à Sains-Richaumont, dans l’Aisne, à 40 kilomètres de Fourmies. En effet, ce tissage a toujours travaillé pour son compte, et avec une production annuelle d’environ 1.500.000 mètres de tissu écru, c’est un bel investissement. A Fourmies, la filature compte 6.480 broches de renvideurs, le tissage 94 métiers. La société Divry & Cie occupe donc en tout 30.000 broches et 425 métiers à tisser et ce, toute l’année ! 335 personnes travaillent dans les usines de Fourmies et de Sains-Richaumont, en plus des employés occupés à façon. En 1913-1914, la production annuelle atteint 600.000 kilogrammes de fils et 470.000 kilogrammes de tissus. La fabrication comprend tous les fils inclus entre les n°28 et 112 mais principalement les numéros fins, réservés à la filature de Fourmies, le reste étant fabriqué à façon dans les usines de la région. L’usine, est occupée par les allemands, d’août 1914 à novembre 1918. Transformée en camp de prisonniers français et russes, l’usine est entièrement vidée de son matériel ; seuls les deux générateurs sont conservés. De l’armistice à 1920, les bâtiments servent de camp de prisonniers allemands. L’usine de SainsRichaumont est remise en route en mars 1922 et celle de Fourmies en 1923. Désormais,  elles ne travaillent plus qu’à façon. La société « Th. et L. Divry & Cie S.A.R.L ». est fondée le 20 juin 1938, au capital social de 75.000 francs.  Léopold Divry apporte l’usine de tissage, sise à Fourmies, comprenant un ensemble de bâtiments et de terrains avec cour, jardins et dépendances d’une superficie de 88 ares 30 centiares, et tout un matériel de tissage et d’approvisionnement. Les bâtiments sont vétustes. La chaufferie, les deux magasins datent de 1852. La forge, les écuries, l’encollage datent de 1904. Quant au bâtiment principal, il date de 1921. Enfin, le matériel, à quelques exceptions près, date de 1920. Théophile Divry apporte quelques maisons ouvrières sises à SainsRichaumont, des valeurs mobilières et des espèces pour une valeur de 375.000 francs. Édouard Divry, fils de Léon Divry, reprend le tissage de Sains-Richaumont. A sa mort, en mars 1939, son frère, Théophile Divry, nommé tuteur des enfants, fait vendre l’usine de l’Aisne, qui avait perdu de sa prospérité. L’affaire fourmisienne tourne de juin 1938 au 10 mai 1940. Après les hostilités et l’occupation du pays en octobre 1940, Léopold remet seul en route l’affaire pour solder le compte de matière de la Maison Divry et Cie, de février 1941 à novembre 1941. L’usine reprend son activité le 15 mars 1947 avec deux gérants, Théophile et Léopold Divry, L’aîné, Théophile, pour des raisons de santé, a, suivant les statuts de la société, remis en délégation une partie de ses pouvoirs à son propre fils, Stéphane Divry. Il a deux autres fils, Robert et Henri Divry. En 1953, Léopold rachète les parts de Théophile. Le tissage est totalement arrêté. En 1954, il y a reprise partielle de l’activité avec 12 à 20 métiers en marche puis 12 à 15 métiers en 1955. Faute de commandes suffisantes et face aux charges énormes, le tissage ferme définitivement le 31 décembre 1973. Le magasin d’usine continue son activité jusqu’en 1988. Il est tenu par Anne-Marie Divry, fille d’Henri Divry.


PHOTO Divry1920

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FOURMIES EN AVESNOIS - TOME 07 - 08 - Lompret Claude

 

 

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